Septième et dernière partie de la Grande Leçon Histoire(s) de l’ergonomie, « Prospective :
perspectives sur le futur de l’ergonomie » prend le risque de la prévision
et cherche à porter un regard, à la fois critique et enthousiaste, sur l’avenir
de l’ergonomie. Tantôt teinté de pessimisme, parfois même défaitiste sur
l’évolution de l’emploi et des conditions de travail empestées par les crises
successives, l’ergonomie se révèle également être plein d’espoirs et d’attentes
pour corriger des situations de travail pour concevoir des produits et des
usages, et également pour définir des besoins et des innovations qui n’existent
pas encore. Ainsi, à partir d’interviews qui montrent que l’ergonomie s’est
constituée initialement sur l’amélioration des conditions de travail liant
ainsi son destin à l’évolution des emplois et des entreprises, cette partie
souligne que de nouvelles formes d’ergonomie sont en train de se développer
aujourd’hui et se développeront demain.
En effet, les technologies
nouvelles (réalité virtuelle, nouvelles interfaces…) ne cessent de poser des
questions à l’ergonomie pour arriver à réaliser des produits efficaces, sûrs et
conviviaux. De la même manière les évolutions démographiques (vieillissement,
formation) et économiques (mondialisation, culture…) impliquent de produire des
modèles pour comprendre les actions à mener pour garantir de hauts niveaux de
satisfaction des personnes et de performance des entreprises.
Enfin, cette partie propose de
considérer que l’ergonomie est en train d’évoluer : elle s’est constituée
en étant d’abord une ergonomie corrective, puis est devenue une ergonomie
préventive, et est peut-être en train de devenir une ergonomie prospective,
centrée sur les besoins futurs et devant élaborer des méthodes et des modèles
prédictifs…