11.1. La mesure des coûts : quels coûts considérer ?
2. Coût économique versus coût comptable
Parmi les coûts qu’une firme doit payer, on trouve les salaires des travailleurs et les loyers des bureaux qu’elle occupe ou des terrains qu’elle utilise pour implanter son usine. Qu’en est-il si la firme est propriétaire des bâtiments et n’a pas de loyers à payer ? Comment traiter l’argent investi il y a 2 ou 3 ans (mais non récupérable) pour acheter un équipement, faire du lobbying ou de la recherche et développement (R&D) ?
Coût économique versus coût comptable
Il faut distinguer une approche comptable des coûts, plutôt tournée vers le passé, et une approche économique des coûts, plutôt tournée vers le futur.
Les coûts comptables représentent
l’ensemble des dépenses effectivement engagées plus les dépenses liées à la
dépréciation des bâtiments ou l’équipement (machines). Ainsi les coûts
comptables incluent la baisse estimée de la valeur du stock de capital (à
partir d’un taux fixé par les services fiscaux), autrement dit l'amortissement du capital immobilisé qui perd de la valeur du fait de l'usure liée à son utilisation ou de l'obsolescence.
Les coûts économiques tiennent compte du coût d’utilisation des ressources (capital, travail, matières premières etc.) pour la production. Il s’agit à la fois de coûts que la firme peut gérer et de coûts qu’elle ne peut pas contrôler. Le concept de coût d’opportunité joue un rôle essentiel ici.