2.5 : Le PIB, un outil sans limite ?
3. PIB et environnement
Nous traversons une grave crise environnementale. Celle-ci est notamment caractérisée par une chute massive de la biodiversité et par un réchauffement climatique. Le rôle de l’homme dans cette crise n’est plus à démontrer et dans le graphique 1, on peut observer les évolutions respectives du PIB par tête dans différent pays et l’évolution de la concentration du CO2 dans l’atmosphère terrestre. Après 1850 (symbolisé par la barre verticale rouge) et la révolution industrielle, on observe une augmentation à la fois du PIB par habitant (d’abord dans les pays développés) et de la concentration de C02 dans l’atmosphère.
Graphique 1 : L’activité économique et la concentration de CO2 dans l’atmosphère
Source des données : Maddison Project Database 2018 pour les chiffres du PIB par habitant & Our World in Data pour celles de la concentration de CO2
Remarque : « ppm » signifie partie par million. Cela fonctionne comme un pourcentage, mais utilise une base d’un million et non une base cent.
Un des problèmes du PIB est qu’il ne prend pas en compte l’impact des activités humaines sur l’environnement. Ceci est lié à deux problèmes : d’une part, le PIB mesure « des flux » et non « des stocks », or de nombreuses ressources naturelles sont des stocks. Par ailleurs, s’il est théoriquement possible de considérer l’évolution de ressources naturelles et donc de les retrancher du PIB, cela entraine de nombreuses difficultés techniques (comme par exemple, mesurer la valeur d'une forêt détruite ou d'une chute de la biodiversité, etc.) et n’est pas fait en pratique.