3.2 : La relation de préférence
4. La rationalité est-elle une contrainte forte ?
La "rationalité" d'une relation de préférence est une contrainte assez faible :
- Il semble raisonnable que les
individus aient des préférences transitives (Si un individu préfère un restaurant traditionnel à un restaurant végétarien, et un restaurant végétarien à un restaurant de poisson, alors il préfère a priori un restaurant traditionnel à un restaurant de poisson. Attention, un groupe d'amis peut ne pas avoir des préférences "globales" transitives, mais chacun des individus, si).
- Et dans la plupart des cas, la complétude est aussi une hypothèse très acceptable : on sait classer les paniers, sachant qu'il est possible d'aimer autant un panier qu'un autre, c'est-à dire d'être indifférent.
Je vous propose de chercher des exemples de situations où vos préférences ne sont pas transitives ou pas complètes. Vous verrez, ce n'est pas facile à trouver.
Note : Il peut être très difficile de classer des alternatives dans certaines situations très anxiogènes, avec beaucoup d'émotion [Supposez par exemple que vous devez choisir entre deux traitements médicaux pour traiter une maladie très handicapante. L'un des traitements est très risqué mais très efficace quand il réussit, et l'autre est beaucoup moins risqué mais permet beaucoup moins souvent de vous guérir. Classer les deux est difficile, et pourtant on ne peut pas dire qu'on est "indifférent"]. Ce type de situation est cependant peu fréquent.