6.1. La deuxième mondialisation : Caractéristiques et tendances
L’intensification et diversification des flux de commerce et d’investissement et le déplacement du centre de gravité de l’économie mondiale
L'évolution de la croissance des pays en développement
Toutefois, le monde en développement n’échappe pas à la mondialisation car même si les volumes sont limités, les taux de croissance sont inédits dans l’histoire des pays puisque la croissance de leurs exportations est 3 à 4 fois plus rapide que celle des pays développés entre 2005 et 2015 (Graphique 6.1.4), traduisant à la fois un rattrapage en termes d’intégration au commerce mondial et un gain de parts de marché. Pour la Chine qui devient une des principales puissances industrielle et commerciale dès les années 1990, la croissance des exportations est même dix fois plus rapide que celle des exportations de l’Union européenne entre 2005 et 2015.
Graphique 6.1.4. Evolution des volumes d’importation et d’exportation pour l’ensemble des pays développés et des pays en développement, pour les Etats-Unis, l’Union Européenne et la Chine : 2005-2015, Index 100 = 2005 (Source : UNCTAD)
Même si d’autres économies émergentes (Mexique, Inde) tirent leur épingle du jeu, le commerce mondial se concentre sur un petit nombre de pays très majoritairement industrialisés : les 20 premiers exportateurs réalisent 75% du commerce mondial, et 75% d’entre eux sont des pays industrialisés développés. L’Asie émerge aujourd’hui comme un acteur central du commerce mondial. Le tableau 6.1.1 montre notamment qu’en 2016, la Chine a été à l'origine de 13 % des exportations mondiales devant les Etats-Unis (9 %) et l'Allemagne (8 %) (OMC) et qu’avec 36% des exportations mondiales, l'Asie totalise se situe au même niveau que l'Union européenne (36 %) (OMC). Toutefois, si la Chine est devenue leader sur les équipements bureautiques ou le textile, l’Europe reste leader dans de nombreux secteurs : produits agricoles, produits miniers et pétroliers, industrie chimique et automobile etc.