4.2 : Les fluctuations et les cycles économiques
Site: | ZERUN |
Cours: | Macroéconomie 1 |
Livre: | 4.2 : Les fluctuations et les cycles économiques |
Imprimé par: | Visiteur anonyme |
Date: | dimanche 24 novembre 2024, 15:14 |
1. Introduction
2. Les cycles courts
3. Les cycles longs
Kondratieff (1925) identifie des cycles endogènes longs d’environ 50 ans . La phase de croissance conduit à un surinvestissement des entreprises. Ce comportement est source d’inflation et de hausse des taux d’intérêt qui affaiblissent la consommation et l’investissement et produisent une phase de surproduction. La crise éclate et induit une baisse des taux d’intérêt qui contribue à la reprise de l’activité économique.
Pour Schumpeter (1942), ces changements sont dus à des « grappes d'innovations » qui naissent, se diffusent et se perfectionnent. Les entrepreneurs développent ces innovations pour produire de nouveaux biens et services et captent ainsi des rentes. Mais la croissance se tarit au fur et à mesure que les rentes des innovateurs se réduisent sous l’effet de la concurrence. Les nouveaux (derniers) investissements deviennent de moins en moins rentables signifiant la saturation du marché. La crise puis la dépression succèdent alors à l’expansion.
Un nouveau cycle ne s’enclenche que lorsqu’une innovation majeure apparaît. Elle se traduit par un phénomène de « destruction créatrice » : les entreprises innovantes de l’économie, en produisant de nouveaux biens et services, chassent les entreprises déjà en place.
Kuznets (1966) conteste l’idée de Schumpeter selon laquelle les « grappes d’innovations » et l’ingéniosité des entrepreneurs seraient l’explication des phénomènes longs d’expansion. Kuznets considère, à partir du traitement de données empiriques, que l’innovation est permanente.
4. Le rôle de la finance
Akerlof et Shiller (2009) soulignent le caractère singulier des marchés financiers, par rapport aux marchés traditionnels de biens et services. La hausse du prix des actifs financiers stimule la demande des épargnants qui espèrent réaliser des plus-value en copiant le comportement d’agents qu’ils pensent mieux informés qu’eux quant au niveau futur des prix.
Ces comportements mimétiques créent des « bulles spéculatives », c’est-à-dire des situations où le prix des actifs financiers sont déconnectés de leur valeur fondamentale. Lorsque ces bulles éclatent, une partie des agents encaissent de lourdes pertes qui peuvent avoir des conséquences négatives pour l’économie réelle, comme ce fut le cas lors de la crise des subprimes en 2008.
Les marchés financiers peuvent alors jouer un rôle de déclencheur et/ou d’accélérateur des crises.