3. Les autres thématiques

La macroéconomie se résume-t-elle à comprendre les dynamiques de l’activité économique à court ou moyen terme et à (très) long terme ?

Ces questions ont certes une importance primordiale pour les macroéconomistes, toutefois, elles n’épuisent pas entièrement leurs objets d’études. Par ailleurs – et nous y reviendrons – enfermer les macroéconomistes dans ces questions surestimerait le cloisonnement disciplinaire au sein de l’économie contemporaine. En effet, la macroéconomie s’intéresse à de nombreuses autres questions, souvent en lien avec les précédentes. A ce titre, on peut citer les travaux de Christopher Pissarides, Dale Mortensen et Peter Diamond afin de mieux comprendre le fonctionnement du marché du travail ; travaux salués par le « prix Nobel d’économie » de 2010. Ces travaux visant à mieux analyser le marché du travail sont en lien avec la partie « fluctuation » de la macroéconomie, mais ils développent aussi des méthodologies propres et constituent ainsi une branche à part de la macroéconomie.

De la même manière, de nombreux champs d’étude comme le commerce international, la globalisation financière, la répartition des activités économiques au sein de régions ou pays ou encore la répartition des fruits de l’activité économique, s’ils ne sont généralement pas considérés comme de la « macroéconomie pure », peuvent difficilement être abordés en ignorant complètement ses ressources et ses résultats.

Toutefois, dans cette introduction à la macroéconomie (et dans la plupart des cours de macroéconomie), l’accent sera mis sur les deux premières branches : la théorie des fluctuations, qui cherche à comprendre les évolutions de l’activités économiques à court ou moyen terme, ainsi que l’impact des politiques économiques sur cette activité et la théorie de la croissance qui étudie l’activité économique dans le (très) long terme.