5. La croissance endogène
La croissance économique est endogène lorsqu’elle est expliquée par des variables internes au système économique.
La théorie de la croissance endogène cherche donc à dépasser les conclusions du modèle de Solow. P. Romer (1986) (« Increasing Returns and Long Run Growth », Journal of Political Economy) propose d’endogénéiser le progrès technique.
Dans cette théorie, l’Etat joue un rôle central par sa politique d’investissement dans les infrastructures, par sa politique industrielle (soutien aux innovateurs), par sa politique d’éducation ou encore par le respect des droits de propriété.
Le progrès technique est un intrant dans la production dont la productivité marginale augmente. Il est le fait intentionnel d’agents économiques. Il est sans limite contrairement aux facteurs traditionnels de production.
La croissance peut alors être auto-entretenue illustrant le concept de destruction créatrice de Schumpeter (1942).
La littérature identifie plusieurs sources de croissance :
- Les investissements publics qui impliquent des externalités positives (Barro, 1990)
- Les investissements en R-D qui conduisent à des innovations (Romer, 1986)
- Les investissements humains qui améliorent la productivité du travail (Lucas, 1988)