La méthode scientifique et le progrès technique
Une évolution intellectuelle importante opère avec la formulation de la méthode scientifique.
La méthode de connaissance de la vérité, héritée du Moyen-Age, est à l’époque essentiellement basée sur l’interprétation des Ecritures et des philosophes antiques. Au XVII°s., c’est toute une génération de savants, comme Descartes et Galilée, qui bâtissent une nouvelle méthode, appelée expérimentale. La connaissance du monde doit se faire par l’observation du monde, la raison, et utiliser le calcul mathématique, selon la séquence : observation à hypothèses à expérimentation.
Ce nouvel esprit scientifique rentre souvent en contradiction avec la Religion, comme le montre l’exemple de Galilée, condamné par un tribunal ecclésiastique pour avoir soutenu que la Terre n’était pas au centre du monde mais tournait autour du soleil. C’est le début du « désenchantement du monde » ou « sécularisation » ; l’ère de la Raison succède à l’ère de la Foi, dans un mouvement très lent qui n’aboutira complètement qu’au XX°s.
La diffusion des progrès scientifiques, permise par l’imprimerie réinventée par Gutenberg au XV°s., et l’encouragement des sciences par les Princes (création des académies : Royal Society en 1662, Académie des Sciences en 1666 (Colbert)) seront l’amorce des progrès techniques et technologiques à la base des Révolutions Industrielles du XVIII°s. et du XIX°s.
« Si j’ai pu voir un peu au-delà, c’est que j’étais porté par des épaules de géants. » (Isaac Newton (1643-1727), à propos de la théorie de la gravitation universelle)