Les Grandes Découvertes
Le XVI°s. est aussi celui des Grandes Découvertes. La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, en 1492, et celle de la voie maritime vers l’Asie par Vasco de Gama, en 1498, ouvrent des perspectives commerciales importantes. Elles vont modifier le rapport des Européens au monde, en « l’élargissant ». Elles vont aussi favoriser une réorientation du commerce de la Méditerranée vers l’Atlantique, donnant un avantage économique décisif à certains pays européens qui s’affirment comme les puissances de l’époque : Espagne, Portugal, Pays-Bas, Angleterre et France.
Dès le début du XVI°s., les échanges se multiplient avec l’Amérique et l’Asie. A l’Ouest : les nouveaux produits découverts en Amérique, comme la pomme de terre ou le cacao, et surtout les métaux précieux qui s’y trouvent en abondance. A l’Est : les richesses de l’Orient : épices, étoffes, bois précieux…
C’est une évolution de très long terme qui se dessine, avec deux phases principales :
- D’abord, une économie de « cueillette », où les Européens se contentent d’exploiter les ressources des nouveaux territoires. Mais le problème de la main-d’œuvre se pose rapidement : les indigènes sont décimés par la guerre, la maladie et les conditions de travail très dures. L’interdiction de les réduire en esclavage par le pape Paul III et l’Empereur Charles Quint (également Roi d’Espagne), au milieu du XVI°s., et une émigration insuffisante depuis les pays européens inciteront les colonisateurs à se tourner vers la réserve de main-d’œuvre des pays africains.
- Ensuite, une économie « de plantation », basée sur l’exploitation foncière des terres prises aux Indiens. On y cultive les produits de consommation absents du sol européen, comme le café, le cacao, le sucre, ou le tabac, ainsi que des matières premières pour alimenter l’industrie naissante, au premier rang desquelles le coton.
Ces aspects portant sur la colonisation européenne seront plus particulièrement développés dans la 4° section.