Les différents modes de mise en relation
Subordination
Fondamental
On peut subordonner une proposition à l'aide d'une conjonction de subordination ou d'une locution conjonctive :
- Il vient toujours lorsqu'elle est absente.
- Il voudra venir si elle est absente.
- Il veut venir parce qu'elle est absente.
- Il veut venir bien qu'elle soit absente.
Syntaxe
Les conjonctions de subordination sont :
que, si, comme, quand, lorsque, puisque et quoique. |
Les locutions conjonctives sont formées généralement avec que, parfois avec si, aussi avec quand :
bien que, après que, ainsi que, plus que, soit que, tandis que, bien que, pendant que, de sorte que, etc. |
sauf si, même si, etc. |
quand bien même |
Complément
Certaines conjonctions de subordination ou locutions conjonctives sont suivies d'une proposition dont le verbe est au subjonctif :
- Il veut venir bien qu'elle SOIT absente.
- Il veut venir pour que nous PUISSIONS le rencontrer.
- Il veut venir de sorte que nous PUISSIONS le rencontrer.
- Il viendra à condition qu'on lui FASSE parvenir une invitation.
On connaît généralement la liste des locutions concernées, une liste qui semble pour l'essentiel mémorisée par tous les locuteurs de la langue. Ainsi, les francophones emploient généralement le subjonctif dans ce cas sans même avoir à y réfléchir.
Attention
Lorsqu'une proposition est subordonnée à l'autre, elle peut la suivre comme la précéder :
Il vient toujours lorsqu'elle est absente. | => | Lorsqu'elle est absente, il vient toujours. |
Il voudra venir si elle est absente. | => | Si elle est absente, il voudra venir. |
Il veut venir parce qu'elle est absente. | => | Parce qu'elle est absente, il veut venir. |
Il veut venir bien qu'elle soit absente. | => | Bien qu'elle soit absente, il veut venir. |
Cependant, les subordonnées qui sont attachées à un mot de la proposition dont elles dépendent, ne peuvent pas être déplacées : c'est le cas pour une partie des propositions exprimant la conséquence ou la comparaison :
CONSÉQUENCE | Ils sont tellement tristes que nous ne savons plus comment les réconforter. | MAIS | *Que nous ne savons plus comment les réconforter, ils sont tellement tristes. OU *Tellement tristes que nous ne savons plus comment les réconforter, ils sont. |
COMPARAISON | Tout cela finit plus tristement que je ne l'aurais voulu. | MAIS | *Que je ne l'aurais voulu, tout cela finit plus tristement. OU *Plus tristement que je ne l'aurais voulu, tout cela finit. |
Attention
Comme c'est le cas pour tous les constituants d'une phrase, placer une proposition subordonnée dans une autre phrase relève d'un effet de style marqué :
- Il veut venir. Bien qu'elle soit absente.
- Il veut venir. Avec des amis.
Une telle ponctuation marque un effet d'après coup (comme lorsque l'on dit que l'on a l'esprit d'escalier), ou au contraire un fort effet d'insistance visant à asséner le constituant ainsi ajouté et isolé.
On comparera avec les adverbes coordonnants, pour qui il est au contraire attendu qu'ils introduisent une phrase séparée :
- Il veut venir. Pourtant, elle est absente.