2. Entre propositions coordonnées
Fondamental
Lorsque la deuxième proposition est introduite par un adverbe coordonnant (ou une locution adverbiale ayant la même fonction), les deux propositions sont généralement séparées : elles se présentent comme deux temps différents dans la progression de la pensée, et relèvent de deux phrases distinctes.
Il est bienvenu dès lors de faire précéder cet adverbe d'un point qui vient clore la phrase précédente :
- Elle leur a écrit une longue lettre pour les informer. Ainsi, elle a pu leur expliquer les raisons de son geste.
Lorsque les deux propositions sont reliées par une conjonction de coordination comme mais, ou, et, donc, car :
→ il est possible de se contenter d'une virgule avant cette conjonction : | Selon le lecteur, la lecture sera différente, mais l'émotion est partagée. |
→ tout comme il est possible de commencer une nouvelle phrase avec cette conjonction et donc de la faire précéder d'un point : | Ils ont beaucoup progressé. Mais il leur reste du chemin. |
→ on pourra même se dispenser de tout signe de ponctuation, dès lors que la conjonction constitue le cœur de ce que la phrase s'efforce d'exprimer : | Cette population rencontre ici des difficultés car elle est rejetée par une partie des habitants. |
Complément
La conjonction or a un comportement plus proche des adverbes coordonnants : on la fait généralement précéder d'un point.
- Le sage est heureux. Or Socrate est sage. Donc Socrate est heureux.
Remarque
Conjonctions de coordination et adverbes coordonnants se distinguent aussi pour ce qui concerne la présence ou non d'une virgule sur leur droite. Voir l'activité suivante où cette question est traitée.