Exercice : À vos stylos !


Au travers des exercices qui précèdent, vous avez pu découvrir et redécouvrir tout ce que l'on peut savoir sur les différentes formes de mise en relation entre propositions..

Il vous faut maintenant bien vous approprier ces différents points. A vous de jouer : répondez aux questions qui suivent, usez et abusez des indices ... et essayez de retrouver par vous-mêmes tout ce qu'il faut retenir.

PRENEZ UN STYLO ET UN PAPIER ... ET ESSAYEZ DES RÉPONSES, QUE VOUS POURREZ AMÉLIORER AU FUR À MESURE DES INDICES.

Vous pourrez alors comparer avec la solution qui donne la réponse pour chaque question.

Si vous ne trouvez pas malgré les indices, ne vous inquiétez pas : toutes les réponses sont dans les corrigés des exercices qui précèdent ; il vous suffit d'aller rechercher dans ces corrigés.


Question :

Est-il possible de relier des propositions en les juxtaposant seulement ?

Pensez à des formes comme Il entre, je sors. Quelle valeur est-ce que cela a ?.

Toutes les propositions juxtaposées dans un texte se retrouvent nécessairement reliées, puisqu'elles appartiennent au même texte et qu'elles se suivent dans ce texte..

N'oubliez pas que l'on peut aussi mettre l'une des propositions au participe présent..

Lorsque l'on juxtapose deux propositions dans une phrase ou dans un texte, on les met de facto en relation, ces relations étant variables.

Au sein d'une même phrase, on peut juxtaposer deux propositions par exemple pour marquer que l'une est la condition de l'autre.

On peut aussi les juxtaposer en mettant l'une des deux au participe présent : celle-ci peut alors s'interpréter par exemple comme la cause ou la justification de l'autre.


Question :

Y a-t-il une grande différence de sens entre le fait de coordonner une proposition à une autre et le fait de la subordonner ?

Pensez au lien entre Il est venu car il voulait la voir et Il est venu parce qu'il voulait la voir.

Conjonctions de coordination et conjonctions de subordination peuvent exprimer les mêmes types de relation : car et parce que expriment un peu la même relation ; mais et quoique aussi. Des différences existent bien sûr, mais elles ne concernent généralement pas le type de relation en jeu.

En revanche, il y a des relations que l'on ne peut exprimer que par une conjonction de coordination : c'est le cas sans doute de la conjonction or.

Et il y a des relations que l'on ne peut exprimer que par une conjonction de subordination ou une locution conjonctive : c'est le cas du conditionnement, qui s'exprime par si, pas pour peu que, qui peut s'exprimer par une simple juxtaposition, mais pour lequel il n'y a pas de conjonction de coordination.


Question :

Quels sont les différents moyens de coordonner des propositions entre elles ?

Pensez à la fameuse phrase sur "Ornicar".

Pensez aussi à cependant, ainsi, ensuite, puis, aussi, ...

Pensez enfin à en effet, de plus, au contraire, en outre, par conséquent, etc.

On peut coordonner des propositions à l'aide de conjonctions de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car), mais aussi à l'aide d'adverbes coordonnants (cependant, ainsi, etc.) et donc aussi de locutions adverbiales ayant cette fonction de coordination (en effet, par conséquent, etc.).


Question :

Les propositions subordonnées sont-elles toujours identiques dans leurs formes avec des propositions simples ?

Comparez Il est venu et Bien qu'il soit venu, il compte repartir au plus vite..

Certaines propositions subordonnées doivent être mises au subjonctif : c'est le cas par exemple après bien que, pour peu que, pour que, soit que, etc.


Question :

Les propositions coordonnées doivent-elles toujours faire partie d'une seule et même phrase ?

Pensez à Il est venu car il voulait la voir mais aussi à Il est venu. En effet, il voulait la voir ou à Il est venu. Mais il ne voulait pas la voir.

Il est possible de coordonner deux phrases : dans ce cas on utilise des conjonctions de coordinations ou des adverbes coordonnants (ou des locutions adverbiales) pour coordonner deux phrases différentes.


Question :

Quels sont les grands moyens pour mettre en relation des propositions ?

Pensez à Il entre, je sors et aussi à Pierre entrant, je suis sortie..

Pensez à Il est venu car il voulait la voir et aussi à Il est venu. Cependant, il ne voulait pas la voir ou à Il est venu. En effet, il voulait la voir.

Pensez à Il est venu parce qu'il voulait la voir ou à Il est venu lorsqu'elle l'a invité..

Pour mettre en relation deux propositions, on peut les juxtaposer, les coordonner (avec une conjonction de coordination, un adverbe coordonnant ou une locution adverbiale), ou les subordonner (avec une conjonction de subordination ou une locution conjonctive). La juxtaposition peut se faire en mettant l'une des propositions au participe présent. La coordination peut se faire entre deux phrases distinctes. La subordination peut demander que le verbe de la proposition subordonnée soit au subjonctif.

Cela fait un nombre important de moyens possibles. L'important pour vous est d'avoir conscience de cette richesse, pour arriver à mieux choisir à chaque fois le moyen qui vous convient le mieux.


Question :

Dans quels cas peut-on permuter les propositions que l'on met en relation ?

Pensez à Il est venu puisque tu l'as invité. Est-ce qu'on peut permuter ?

Pensez à Il est venu car il voulait la voir et aussi à Il est venu. Cependant, il ne voulait pas la voir ou à Il est venu. En effet, il voulait la voir.

Pensez à Il est venu. De fait, tu l'avais invité. Est-ce qu'on peut permuter ?.

Pensez à Il est venu, Paul l'ayant invité. Est-ce qu'on peut permuter ?.

Pensez à Il est venu si tard que tout était fermé et à Il est venu moins tard que tu ne le craignais. Est-ce qu'on peut permuter ?

Peuvent être antéposées ou postposées les propositions subordonnées qui ne sont pas attachées à un mot en particulier dans la proposition dont elles dépendent.

En revanche, certaines propositions subordonnées exprimant une conséquence ou une comparaison peuvent être attachées à un mot en particulier dans la proposition dont elles dépendent : dans ce cas elles ne sauraient être déplacées.


Question :

Comment peut-on déterminer que l'on a affaire à un adverbe coordonnant ou à une locution adverbiale ?

Pensez à essayer de les déplacer.

Hormis puis, tous les adverbes coordonnants et les locutions adverbiales peuvent être déplacés à côté du verbe.

  • Attention : donc a beau être classé parmi les conjonctions de coordination, il peut comme les adverbes être placé à côté du verbe.
Le critère est donc valable de manière générale, mais puis et donc doivent être traités à part.