3. Les courbes d'indifférence
Supposons que les deux biens qu'achètent le consommateur soient x1 = des vêtements et x2 = des repas.
On va pouvoir représenter toutes les combinaisons de nombre de vêtements et nombre de repas qui sont équivalentes pour le consommateur (qui lui donnent la même utilité) à un panier donné (x1,x2) par une courbe, la courbe d'indifférence.
Si on part d'un point (par exemple) (2,10) sur une courbe d'indifférence (la courbe la plus basse sur le graphique ci-dessous) et qu'on augmente la quantité d'au moins un des biens, on obtient un panier (prenons par exemple (3, 15)) qui est forcément préféré par l'individu au panier (2,10), puisque le consommateur préfère toujours avoir plus de biens (non-satiété, préférences monotones).
Donc le panier (3,15) sera sur une courbe d'indifférence plus élevée que le panier (2,10). Du fait de la non-satiété, plus on a de biens (plus on augmente les quantités x1 et x2, donc plus on va vers le "Nord-Ouest") et plus on augmente l'utilité (les paniers sont préférés à ceux qui comprennent des quantités plus faibles).
On peut ainsi construire autant de courbes d'indifférence que l'on veut, pour des niveaux d'utilité de plus en plus élevée (c'est-à dire des paniers préférés à ceux des courbes plus basses).
On n'a en général pas besoin de connaître le niveau d'utilité exact associé à une courbe (rappelez-vous qu'il ne s'agit que d'un indice permettant le classement). Ce qui compte c'est si un panier se situe sur une courbe plus haute ou moins haute qu'un autre.